La seule façon de savoir si un bébé entend bien est de faire un test d’audition.

Un enfant qui entend mal développera ses autres sens pour compenser le manque d’informations. L’entourage peut alors mettre du temps avant de se rendre compte qu’il y a un déficit ou une perte d’audition.

Oui. Dans 95% des cas, l’enfant sourd naît dans une famille entendante. La surdité peut être d’origine générique (70% des cas) sans pour autant que les parents soient sourds eux aussi.

La surdité peut aussi être la conséquence d’une maladie survenue pendant la grossesse : infection par le virus de la rubéole, du cytomégalovirus, de l’herpès, de la toxoplasmose…

La surdité peut également être due à un incident survenu au moment de la naissance : prématurité, oxygénation insuffisante…

La surdité peut apparaître au cours de la vie en raison d’une infection causée par une méningite, une rougeole ou les oreillons. Elle peut aussi être causée par des médicaments qui ont des effets indésirables toxiques sur le système auditif.

Pour savoir si tout va bien au niveau de l’audition ou au contraire pour savoir si bébé présente un trouble auditif. En effet, sans tester l’audition, on ne peut avoir de certitude quant au fait que bébé entende bien, même si les parents n’ont aucun problème d’audition.

Plus la surdité est détectée tôt, plus la prise en charge de bébé pourra lui permettre de développer un ensemble de capacités pour communiquer.

Le test est réalisé en maternité. Quelques jours, tout au plus, après la naissance.

Si le test ne vous a pas été proposé avant votre retour à la maison, vous pouvez d’initiative contacter le service ORL de la maternité, ou un médecin ORL à l’extérieur.

ORL est l’abréviation d’oto-rhino-laryngologue, c’est-à-dire le médecin dont la spécialité est tout ce qui touche à la zone « oreilles-nez-gorge ».

Pas du tout. Il est indolore.

Il consiste à introduire dans l’oreille de bébé un embout relié à une sonde, elle-même reliée à l’appareil qui mesure l’audition. L’embout est remplacé après chaque examen.

L’enfant n’entend aucun bruit pendant l’examen. La fréquence des sons n’est pas audible pour lui.

L’examen se pratique de préférence dans un environnement calme, avant l’heure du bain, après que bébé ait mangé et si possible pendant qu’il dort.

Il peut s’agir, selon les maternités, d’une puéricultrice, d’une infirmière, d’une sage-femme, d’une logopède ou d’une audiologiste. Dans tous les cas, le personnel désigné pour effectuer le test a reçu une formation sur l’utilisation du matériel.

Après quelques minutes, l’appareil fournit une réponse : « PASS » ou « REFER ».

  • Si l’appareil affiche le résultat « PASS » : l’enfant entend normalement.
  • Si le résultat obtenu est « REFER » : cela veut dire que quelque chose ne va pas. Pour s’assurer que ce n’est pas dû à de mauvaises conditions de réalisation de test, un deuxième test est programmé, de préférence le lendemain.
    Si ce deuxième test indique lui aussi une anomalie, vous serez invité à consulter un médecin ORL dans les quinze jours afin de confirmer ou d’infirmer un éventuel trouble de l’audition.

La plupart des maternités, de Bruxelles et de Wallonie, participent au Programme organisé de dépistage de la surdité de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ce cadre, le prix du test est plafonné à un montant qui est indexé chaque année (voir le tarif de l’année en cours).

Les maternités qui ne participent pas au Programme peuvent facturer le test à un autre tarif.

Pour trouver une maternité participante, cliquez ici.

Si le résultat du test ne montre aucune anomalie, cela ne donne pas pour autant la certitude que votre enfant ne connaîtra jamais de problème d’audition. La surdité peut aussi apparaître au cours de la vie en raison d’une infection causée par une méningite, une rougeole ou les oreillons. Elle peut aussi être causée par des médicaments qui ont des effets indésirables au niveau du système auditif.

Il faut continuer à être attentif à cet aspect pendant le développement de l’enfant.

Si le test montre une anomalie, le médecin spécialiste pourra vous informer sur les éventuels traitements possibles.

Contactez le service ORL de la maternité ou prenez-rendez-vous chez un médecin ORL à l’extérieur de la maternité afin de réaliser le test de dépistage.

Le test peut être réalisé à tout âge. Il est toutefois recommandé de le réaliser avant la fin du premier mois de vie. Plus tôt un problème est détecté, plus tôt il peut être pris en charge. On peut ainsi limiter les conséquences de la perte auditive sur la communication et l’interaction avec l’entourage.

Non. Mais pouvoir le détecter très tôt permet de mettre en place des moyens de communication alternatifs avec lui, ce qui est bénéfique à son développement.

Non. La participation au test est volontaire.

Si votre maternité s’est engagée dans le Programme de dépistage de la surdité, elle vous le proposera systématiquement. Cependant, vous êtes en droit de le refuser.

N’oubliez pas toutefois qu’un dépistage effectué le plus tôt possible offrira à l’enfant sourd un maximum de chances d’être pris en charge de manière optimale afin qu’il puisse se développer le plus harmonieusement possible.

En fonction de ce qui vous convient le mieux, vous et votre enfant pourrez essayer différents modes de communication et choisir le plus adapté pour vous.

La langue des signes peut être une alternative. Reconnue depuis 2003 comme langue officielle par le parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle possède un vocabulaire, une grammaire et une syntaxe propres. Très souple, elle permet d’inventer des signes selon les besoins communicationnels et permet l’accès à tous les niveaux d’abstraction.

Autre alternative, la lecture labiale. La lecture sur les lèvres permet de comprendre son interlocuteur, même si l’on estime que seuls 30% du message sont réellement perçus, le reste étant interprété.

Si, en tant que parent d’enfant sourd, vous ne maîtrisez pas la langue des signes, le français signé sera pour vous l’occasion d’entrer en communication avec votre enfant de manière visuelle ; il s’agit en réalité du français parlé traduit en signes gestuels.

A la naissance, un bébé peut souffrir d’une anomalie congénitale, responsable d’une maladie rare, sans que cela ait été détecté pendant la grossesse. Plus les jours passent, plus cette maladie peut entraîner des complications sévères.

Dépister le plus rapidement possible ces maladies permet, grâce au traitement, de limiter ses conséquences et de favoriser le développement harmonieux de l’enfant.

Le test utilisé s’appelle test de Guthrie, du nom du médecin qui l’a mis au point.

Les anomalies congénitales sont des irrégularités génétiques et/ou héréditaires présentes dès la naissance. Elles sont à l’origine de maladies. Ces anomalies donnent lieu à des taux anormaux de certaines substances que l’on peut doser dans le sang dès le 2ème jour (48h) de vie de l’enfant. Le dosage de ces substances permet d’identifier l’existence d’une maladie avant l’apparition des symptômes.

Les maladies que l’on dépiste sont en général rares, voire très rares. Vous trouverez sur ce site des informations plus précises sur ces maladies.

Le test consiste à prélever quelques gouttes de sang au niveau du talon de bébé, ou parfois dans une veine de la main. Une petite aiguille est utilisée pour cela.  Le sang est alors déposé sur un papier buvard et est analysé par un laboratoire.

Le laboratoire pourra détecter la présence de taux anormaux de certaines substances, signes d’une maladie rare.

Entre le 2ème jour et le 4ème jour de vie (soit entre 48h et 96h).

Avant 4 jours de vie, bébé ne présente pas encore de symptôme de maladie mais des anomalies dans son sang sont déjà détectables. Cependant, avant 2 jours de vie, certaines substances ne sont pas encore secrétées et d’autres sont trop présentes à la naissance pour rendre le test fiable. C’est pour cela que cette fourchette de temps est préconisée.

Réaliser le test très tôt dans la vie de l’enfant permet d’intervenir très rapidement si une maladie est détectée. Cela évite ainsi des conséquences parfois très graves.

Le test de dépistage se pratique généralement à la maternité, avant la sortie de bébé. S’il n’a pas été réalisé avant la sortie, il peut être réalisé à domicile par une sage-femme.

Le test doit être effectué entre le 2ème et 4ème jour (48h et 96h) de la vie de bébé.

Le programme décrit sur ce site se déroule dans toutes les maternités situées en Wallonie et à Bruxelles, à l’exception de l’UZ VUB. Cette dernière maternité ainsi que toutes les maternités situées en Flandre pratiquent également le dépistage des anomalies congénitales gratuitement et dans les mêmes conditions. Les maladies dépistées sont légèrement différentes de celles dépistées en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Plus de détails sur le Programme dépistage en Région flamande

La majorité des pays du monde pratique un dépistage à la naissance, toutefois les maladies dépistées ne sont pas les mêmes partout. Vous pouvez vous renseigner auprès de la maternité de naissance.

Le test est entièrement gratuit. Vous n’aurez rien à payer.

La prise de sang est réalisée par un professionnel de la santé. Le plus souvent, il s’agit d’une sage-femme, mais une infirmière ou un médecin peut également pratiquer le test.

En fait, si les résultats du test indiquent qu’il n’y a pas d’anomalies, ils ne seront pas communiqués aux parents. Le principe est donc : « Pas de nouvelle, bonne nouvelle ».

Si par contre les résultats sont douteux ou montrent clairement la présence d’anomalies à l’origine de maladies, vous serez contacté par le pédiatre de la maternité. Il est dès lors important que la maternité dispose de vos coordonnées exactes pour pouvoir vous recontacter si un contrôle ou une prise en charge s’avère nécessaire.

Si le test a été fait correctement et que vous n’avez pas de nouvelles c’est que votre enfant ne souffre d’aucune des maladies dépistées. Ces résultats sont définitifs dans pratiquement tous les cas et ne nécessitent pas de contrôle.

Attention toutefois que certaines situations très spécifiques ne peuvent pas être détectées par le dépistage. Ainsi, si votre enfant présente des symptômes qui vous inquiètent, n’hésitez pas à consulter un médecin.

Si le test de dépistage présente des résultats anormaux, il est nécessaire de réaliser des analyses complémentaires pour vérifier si une maladie est présente. Il est donc important que la maternité dispose de vos coordonnées exactes pour vous contacter et que vous suiviez les recommandations du médecin si un contrôle s’avère nécessaire.

Plusieurs possibilités vous sont proposées si vous quittez la maternité avant la réalisation du test :

  • avant que vous ne quittiez la maternité, un rendez-vous est pris avec une sage-femme indépendante qui viendra vous voir à la maison et réalisera le test ;
  • les sages-femmes de la maternité organisent elles-mêmes une visite à votre domicile pour réaliser la prise de sang (en même temps que d’autres soins) ;
  • la maternité vous invitera à revenir dans les jours qui suivent la sortie afin de réaliser la prise de sang en même temps que d’autres soins.
Lorsque le prélèvement se fait à domicile, la maternité remettra une carte et une enveloppe aux parents. Celles-ci seront utilisées lors de la visite de la sage-femme à la maison (entre le 2ème et le 4ème jour après l’accouchement).
Les sages-femmes peuvent également se fournir en cartes vierges auprès de n’importe lequel des centres de dépistage.

Le test de dépistage n’est pas obligatoire, mais il est fortement conseillé. Cette simple prise de sang permet d’identifier des maladies dont les conséquences sur la santé de votre enfant peuvent être très graves et pour lesquelles il existe une prise en charge efficace.

Il existe une prise en charge qui limite les conséquences de la maladie, mais il n’y a aucune possibilité de guérir des anomalies congénitales. La prise en charge rapide évite des séquelles sévères qui peuvent notamment se traduire par des retards intellectuels et moteurs. La prise en charge peut consister en un régime alimentaire particulier ou en l’administration de médicaments ou une combinaison des deux.

Toutes les maladies dépistées disposent d’un traitement qui permet de vivre dans de bonnes conditions.